Volume 1 – Numéro 2 – Juillet 1997

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Chaud printemps

Quelques événements se sont joints à dame nature pour faire grimper de quelques degrés ce déjà chaud printemps! Le soleil était au rendez-vous lors de notre assemblée générale de fondation tout comme le 14 juin, jour du bazar.

Par ailleur, l’article du magazine Châtelaine « Maisons de naissance, accouchements à risques? » nous a fait quelque peu suer (si vous me permettez l’expression), puis il y a eu un débat plutôt hot à Droit de Parole, le thème : « Les accouchements pratiqués par les sages-femmes sont-ils sécuritaires? »

Enfin, un vent d’Afrique est venu réchauffer nos ardeurs en nous offrant la visite de l’instigatrice du Groupe MAMAN : Josée Cardinal. Josée, qui vit maintenant en Guinée Bissau, est venu passer ses vacances estivales au Québec et l’une de ses principales occupations est de prêter main forte au Groupe… Quelle chance! (LG)

Nous avons franchi le cap des 200 ! ! !

Le Groupe MAMAN compte maintenant plus de 200 membres et il faut que ça continue. Lorsque vous parlez de votre expérience à vos proches ou à vos amies, si vous sentez un écho positif de leur part, profitez-en pour leur demander de devenir membre. Chaque voix supplémentaire compte dans notre action pour le respect du droit des femmes d’accoucher où elles veulent et avec qui elles veulent. Si chaque membre en recrute une autre… je vous laisse faire le calcul! (LG)

Croisade pour l’allaitement

Une action « sein-pathique » pour la semaine de l’allaitement Inscrivez le 9 août à votre agenda.

Lors de notre dernière réunion, le CA a élaboré un plan de « Croisade pour l’allaitement » pour souligner la semaine mondiale de l’allaitement. Cet événement aura lieu le 9 août prochain au Carrefour Laval et peut facilement être repris dans d’autres régions dans un endroit commercial. Certaines d’entre vous ont peut-être entendu parler du programme de sensibilisation à l’allaitement élaboré par la ligue La Leche en collaboration avec Santé Canada et destiné aux restaurants et aux magasins de détails. Ce programme s’intitule : « Bienvenue au bébé allaité, n’importe où, n’importe quand. » Nous participerons donc à ce programme et en ferons la promotion auprès des commerçants de ce grand centre d’achats. Pourquoi au Carrefour Laval? Parce que ce centre à fait montre d’une ouverture face à l’allaitement en aménageant une « salle d’allaitement ». Malheureusement, cette salle se trouve dans la salle des toilettes pour femmes, dans un cubicule de la grandeur d’une toilette pour handicapés! Curieusement, l’icône identifiant la salle d’allaitement est un biberon! Enfin, l’idée sera de souligner cet effort et d’en stimuler de nouveaux mieux adaptés aux besoins des mères qui allaitent.

Nous aurons probablement la possibilité de distribuer des feuilles d’information sur ce programme ainsi que des autocollants (à confirmer au moment d’écrire ces lignes). Nous nous réunirons à 10h00 AM (à la boutique Le MAGASIN), puis, nous suivrons un itinéraire à travers le centre d’achat en nous arrêtant à des endroits stratégiques tels que les boutiques de vêtements de maternité et celles pour enfants. Nous en profiterons pour donner de l’information aux clientes en distribuant des dépliants sur l’allaitement. Puisque notre mandat est de sensibiliser la population, les médias seront invités à être témoin de notre « croisade pour l’allaitement ». En bref, vous réservez le 9 août à votre agenda et S.V.P., vous confirmez votre participation (et celle de votre bébé…) par téléphone (nous devons avoir une bonne idée du nombre de participantes car nous aurons chacune un accessoire qui nous identifiera au groupe. Pour réaliser l’événement en région, téléphonez-nous… nous vous fournirons toutes les informations dont nous disposons.

L’assemblée générale de fondation

Nous étions dix-sept membres lors de cette première as-semblée générale. Le ton a été donné par la lecture d’une longue lettre de Josée Cardinal qui, de son Afrique lointaine, nous a relaté les origines du Groupe MAMAN. Ce texte est trop long pour être reproduit ici in extensio, mais voici ci-contre une bien intéressante parenthèse que Josée avait insérée dans son texte. Josée se dit réjouie « que la petite graine ait fait des bourgeons » et elle nous souhaite beaucoup de succès dans la poursuite de notre travail. Merci Josée!

Lors de l’assemblée, le règlement général, les états financiers, le bilan des activités et le plan annuel ont été ratifiés tel que présentés dans les documents accompagnant la convocation à l’assemblée. La légalisation arrivant à grands pas, l’accent a été mis sur la vigilance quant au respect du droit d’accoucher à l’endroit de son choix (incluant le domicile). L’assemblée a également réaffirmer l’importance de la promotion de l’allaitement. Au Québec, la moitié des femmes seulement allaitent leur bébé au retour à la maison alors que la quasi totalité des clientes des sages-femmes allaitent.

Le conseil d’administration a également été élu, il est formé de : Cynthia Lisée, vice-présidente (elle accouchera de son deuxième enfant à la mi-août, à son domicile); Mireille Taillon, secrétaire; Rina Pellizzi, trésorière; Anne Barabé, conseillère et moi-même, votre « toute dévouée » présidente! Lysane Grégoire

(…) Gandhi avait dit: « Ce n’est pas parce qu’une erreur se propage qu’elle en devient vérité. »

De la même façon que les acteurs en médecine officielle ont participé à leur manière à la diminution progressive de l’allaitement maternel en Amérique du Nord, (ce qui est à mon sens une des plus grandes erreurs médicales de l’histoire récente à cause des répercussions directes que cela a sur la santé maternelle et infantile), voilà qu’on avait retiré, subtilement et progressivement, au nom du progrès, la capacité des mères d’accoucher normalement.

Sous le règne de la peur, une femme sur cinq aura besoin d’un chirurgien pour enfanter. La femme non informée ou non avertie ne sait pas qu’elle a perdu sa compétence d’accoucher au profit de ceux qui vont prendre en charge l’accouchement et le contrôle de son corps. La pression sociale est tellement forte que bien des mères n’osent avouer à leurs proches leur fort désir de considérer l’acte de donner la vie (et de la nourrir ensuite!) comme étant normal et naturel et ne nécessitant surtout pas d’interventions médicales. On a oublié que cet acte, tout au moins la majeure partie du temps, n’est PAS pathologique.

Bravo pour le pourcentage de femmes et de bébés qui sont sauvées grâce aux merveilles de la technologie et de la science moderne! Mais quel drame pour la très grande majorité de femmes qui n’ont pas besoin de cette technologie qu’on leur impose comme si elle allait de soi et qui, les preuves sont là et s’accumulent, font plus de tort que de bien. À quand une médecine réellement scientifique, qui observera les résultats qui parlent d’eux-mêmes et qui avouera qu’elle a péché par l’excès? (…)

Josée Cardinal

Un mot de votre trésorière

Sous, monnaie, change, dollars… eh! oui! C’est moi la trésorière qui veut vous parler finances! Rassurez-vous, je ne vous quêterai pas d’argent. Juste un petit mot sur la santé financière du Groupe MAMAN. Prenez d’abord connaissance du tableau ci-contre présentant un résumé des états financiers.

Au 31 mars 97, nous avions un surplus de 1021$, dont 90% était déjà engagé pour les envois postaux aux membres. Chaque envoi nous coûte de 1,25$ à 1,35$ et chaque membre en reçoit 5 annuellement. La facture peut donc grimper à 6,75$ par année. Pour cette raison, et à cause du déficit envisagé pour 97-98, l’assemblée a voté une augmentation de la cotisation à 9,00$. Ceci nous permettra au minimum de poursuivre le rythme actuel de nos activités. Nous espérons que cette augmentation ne nuira pas au renouvellement des abonnements.

Au mois de juin, le « méga » bazar a permis de réaliser 122,75$ de profit. Un gros merci aux organisatrices dévouées et à Nathalie Julien du comité d’auto-financement. Merci aussi à toutes celles qui ont participé d’une manière ou d’une autre au financement, donc à la survie du Groupe MAMAN. Un bel et un chaud été à toutes les familles! Ciao!!!

Rina Pellizzi, trésorière

État des résultats du 15/02/96 au 31/03/97

Revenus 1996-97
– Subvention 275 $
– Dons généraux 140 $
– Dons des membres 588 $
– Cotisations des membres 846 $
– Autofinancement 410 $
– Autres 19 $
Revenus totaux 2278 $
Dépenses
– Activités 201$
– Affiliation 10 $
– Frais / membres 619 $
– Fournitures de bureau 143 $
– Frais / incorporation 191 $
– Interurbains 88 $
– Autres 5 $
Dépenses totales 1257 $
Revenus – Dépenses = Surplus de 1021 $
Prévisions budgétaires 1997-98
Revenus
– Dons généraux 200 $
– Dons des membres 350 $
– Cotisations / membres 900 $
– Autofinancement 500 $
– Intérêts 5 $
Total des revenus 1955 $
Dépenses
– Activités 325 $
– Affiliation 10 $
– Membres (Envois postaux) 1675 $
– Fournitures de bureau 175 $
– Interurbains 80 $
– Recrutement (dépliants…) 200 $
– Autres 30 $
Total des dépenses 2495 $
Revenus – Dépenses = Déficit de 540 $

Recueil de témoignages dernier rappel

Nous espérons toujours que notre recueil soit publié cet automne. Il est donc encore temps de vous y mettre. N’oublions pas que notre expertise, c’est notre expérience personnelle. C’est par notre témoignage que s’allume notre passion et c’est par cette voie que nous pouvons sensibiliser la population et les femmes en particulier. Les femmes du Québec sont en voie de se réaproprier leur accouchement et nous sommes les pionnières de ce courant. Nous désirons immortaliser cette page de l’histoire telle que nous l’avons vécue, mais surtout, que demeurent bien vivantes nos expériences en se transmettant d’une mère à une autre. (LG)

Nous recueillerons les textes jusqu’à la fin du mois d’août.

Bazar bazar, jamais 2 sans 3 !

Le 14 juin dernier se déroulait le deuxième bazar annuel du Groupe MAMAN. Merci à toutes les personnes qui m’ont aidé à l’organisation, sans oublier nos clientes et amies qui sont venues nous encourager. Les profits serviront aux activités du Groupe.

Quelques personnes m’ont suggéré de faire un bazar à l’automne, l’idée est retenue. Vous êtes donc invitées, à partir de maintenant, à venir porter vos vêtements et accessoires de maternité et pour enfant à la maison de naissance Côte-des-Neiges.

Pour le jour du bazar cet automne (au sous-sol de l’église St-Pascal, adjaçent à la Maison de Naissance), j’aurais besoin de bénévoles pour monter et descendre les poussettes dans les escaliers ainsi que de l’aide pour la surveillance du bazar. Une gentille personne qui pourrait s’occuper du volet publicité pour cet événement serait aussi bienvenue. Au plaisir…!

Nathalie Julien, comité d’auto-financement.

* Un gros merci à Sylvie Poisson et Anne-Michèle Fortmann pour leur aide précieuse.

Chroniques d’Afrique

Nous espérons que cette chronique deviendra un classique des pages de la Bulle Flottante, nous pourrons ainsi bénéficier des réflexions philosophiques de la « Maman » du Groupe MAMAN. Le recul que lui permet sa vie en Guinée Bissau met en relief des valeurs plus proches de la nature, ce qui peut inspirer les nord-américaines « civilisées » que nous sommes. Bonne lecture et merci Josée.

Bonjour chères amies du Groupe MAMAN,

Je suis revenue au Québec pour 2 mois de vacances et voilà que tout le monde me demande comment je me suis adaptée à l’Afrique. Eh bien sachez que la question qu’on devrait me demander est comment je peux m’adapter au Québec! En effet, je suis actuellement sous un choc du retour, même si ce n’est pas la première fois que je reviens chez nous. C’est un peu difficile à expliquer…

Savez-vous quel effet cela fait de vivre dans un pays ou TOUTES les femmes allaitent? Ou un allaitement de deux ans est vu comme la normale? Ou la valeur fondamentale de la société n’est pas l’efficacité, la rentabilité ou la réussite matérielle mais bien le RESPECT de la personne humaine? En Guinée-Bissau, les gens s’absentent du travail pour aller visiter quelqu’un de malade. Comme la chose la plus importante de la vie est la SANTÉ (l’a t-on oublié ici?) il est considéré comme impératif d’aller réconforter, aider, soutenir le malade pour qu’il se rétablisse plus vite. Pendant ce temps, le travail peut attendre!

La femme accouche à la maison (le plus souvent) avec l’aide d’une autre femme plus vieille et expérimentée, qu’elle connait et en qui elle a confiance. L’accouchement est un acte normal, naturel, désiré et célébré par la communauté avec beaucoup de joie. La nouvelle mère ne souffre pas (à ce qu’il me semble) de dépression post-natale dans ce genre de climat humain!

Bref, je viens d’assister à une rencontre du conseil d’administration du Groupe MAMAN. Une sorte de révolte grondait en moi: je m’imaginais ce que ce serait que de devoir fonder un jour un groupe qui militerait pour le droit de respirer par le nez, ou de manger avec la bouche… En 1997 nous sommes des femmes en train de militer pour que les fonctions naturelles du corps comme celles de mettre au monde un enfant (« vaginalement » dit-on!!!) et d’allaiter (« au sein »!) redeviennent normales, alors que cette réalité est tout à fait intacte en Guinée ou l’entière population est au courant que le corps sait ce qu’il fait! Et après on dit que les Africains sont pauvres et analphabètes… Ils savent des choses qu’on a oubliées depuis longtemps et pendant ce temps, nous, nous devons réinventer la roue et former plein de groupes communautaires pour ré-éduquer notre peuple, tout en nous cognant la tête quotidiennement contre de formidables murs de résistance. Quel gaspillage d’énergie!

En Afrique, les Occidentaux se plaignent toujours de la fraude, de la corruption, des détournements d’argent. Ici, j’aurais envie de crier sur les toits que des millions de femmes se sont honteusement fait voler leur corps. N’est-ce pas scandaleux: relativement peu de personnes savent qu’en Amérique du nord, ON S’EST FAIT VOLER NOTRE HUMANITÉ!! Espérons que notre berceau qu’est l’Afrique résistera à la colonisation occidentale et conservera sa sagesse pour la réhumanisation, un jour, de nos pays en déroute.

Une Québécoise mésadaptée
Josée Cardinal

Les suites de l’article paru dans Châtelaine

Lors du dernier envoi postal nous vous invitions à prendre connaissance d’un article plutôt décevant et d’y réagir. Si vous avez effectivement répondu à cet appel, nous serions intéressés de recevoir copie de votre réponse. Voici la lettre officielle que nous avons fait parvenir à la rédactrice en chef de Châtelaine :

Montréal, le 20 mai 1997
Mme Catherine Élie, rédactrice en chef
CHTELAINE

Madame Élie,

Nous avons pris connaissance de l’article de Marie-Claude Bourdon concernant les maisons de naissance, paru dans le numéro de mois de juin. Cet article nous a déçues et laissées perplexes.

Tout d’abord, l’article précise très clairement que l’accouchement en maison de naissance ne comporte pas plus de risque que d’accoucher à l’hôpital. C’est même un médecin (Dr Dandavino) qui affirme qu’il est impossible de prouver le contraire. Alors pourquoi le titre apparaissant en page couverture de votre magazine (« Maisons de naissance, accouchements à risque? ») laisse-t-il supposer qu’il peut être risqué d’accoucher dans les maisons de naissance? Nous vous rappelons que les projets-pilotes sont en évaluation et que nous devrions connaître d’ici la fin de l’année les résultats de l’expérimentation. Jusqu’ici, rien ne nous permet de présumer de mauvaises performances, au contraire.

Nous nous questionnons sur le sérieux de l’enquête de madame Bourdon et sur la fiabilité de ses sources. Elle nous présente deux groupes de sages-femmes. Nous connaissons bien le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) qui réunit la grande majorité des sages-femmes accréditées qui ont été reconnues aptes à la pratique par le comité d’admission à la pratique des sages-femmes (instance mise sur pied par le gouvernement dans le cadre de la loi 4 sur les projets-pilotes) et qui oeuvrent dans nos maisons de naissance. Alors qui sont ces sages-femmes de l’Association des sages-femmes du Québec (ASFQ) dont on fait mention en leur donnant une importance égale à celles du RSFQ? Qui a évalué leur compétences? Quel est leur nombre? Sont-elles constituées en corporation? Bref, quelle est leur crédibilité?

Par ailleurs, dans cet article on reconnaît que la majorité des femmes qui accouchent en maison de naissance sont satisfaites. Pourquoi alors l’espace réservé aux témoignages est-il dévolu en quasi totalité à des histoires malheureuses. Un tout petit paragraphe relate la satisfaction d’une infirmière, mais on s’empresse de supposer que son sentiment de sécurité à la maison de naissance était sans doute du au fait qu’un corridor reliait ce centre de maternité à un hôpital.

La réalité c’est que des centaines de femmes sont très satisfaites de leur expérience en maisons de naissance. La réalité, c’est qu’elles s’y sentent en sécurité parce qu’elles sont bien informées, qu’elles connaissent la compétence des sages-femmes, qu’elles se sentent respectées, qu’on les reconnaît comme premières responsables de leur grossesse et de leur accouchement, et qu’on leur permet de faire des choix éclairés. La réalité c’est qu’elles sont tellement satisfaites qu’elles se sont regroupées pour former un mouvement qui se donne le mandat d’informer les femmes afin de leur permettre d’être pleinement autonomes dans les choix qu’elles ont à faire en regard de leur grossesse et de leur accouchement.

Fait étonnant, l’existence de ce groupe, le nôtre, a été porté à l’attention de madame Bourdon qui n’a pas jugé opportun de nous contacter. Nous sommes également déçues de ne pas avoir lu d’information dans cet article concernant la formation des sages-femmes et leur approche. Saviez-vous que les sages-femmes reçoivent, entre autres, une formation poussée en réanimation néo-natale et que si vous accouchez avec un omnipraticien, il est fort probable que personne autour de vous n’ait cette formation? Saviez-vous qu’à l’hôpital, au Québec, 57% des femmes subissent une épisiotomie (incision du périnée) pour accélérer la naissance, alors qu’en maison de naissance, elles ne sont qu’environ 4% à la subir? Les bébés ne s’en portent pas plus mal et les mères s’en portent beaucoup mieux!

Nous déplorons que cet article donne une information incomplète, que le dosage entre les aspects négatifs et ceux positifs ne concorde pas avec la réalité et qu’ainsi, Châtelaine ne rend pas service aux femmes, perpétue une image où les compétences des sages-femmes sont ignorées et nuit à la progression de réappropriation de l’accouchement par les femmes. Pour toutes ces raisons, le Groupe MAMAN vous fait une demande formelle de traiter à nouveau ce sujet en ayant le souci de donner l’heure juste à vos lectrices. La pratique des sages-femmes sera bientôt légalisée au Québec, (le ministre Jean Rochon nous en a récemment donné l’assurance), et Châtelaine est certainement une tribune appropriée pour faire connaître aux femmes les bénéfices associés aux services de cette « nouvelle » professionnelle de la santé. Il va sans dire que nous vous offrons toute notre collaboration.

Nous attendons de vos nouvelles et d’ici là, veuillez accepter, madame Élie, nos sincères salutations.

Lysane Grégoire
présidente

c.c. Mme Lucie Hamelin, présidente, Regroupement Les Sages-femmes du Qc
Mme Michèle Champagne, Regroupement des Maisons de naissance du Qc
M. Luc Castonguay, coordonnateur, Unité de coord. des projets-pilotes, MSSS
Mme Johanne Gagnon, présidente, Comité d’admission à la pratique sage-femme
Dr Alain Poirier, président, Conseil d’évaluation des projets-pilotes
Mme Chantal Levesque, présidente, Regroupement Naissance-Renaissance
Mme Marie-Claude Bourdon, journaliste

Suite à cet article, l’émission Droit de Parole consacrait une heure à un débat sur la sécurité des accouchements en maisons de naissance. J’ai eu le plaisir de participer à ce débat et il m’est donc difficile d’en faire une critique objective; par contre les commentaires sont en général positifs pour le camp du OUI (oui, les accouchements pratiqués par les sages-femmes sont sécuritaires). Si vous désirez vous procurez une copie de cette émission, les renseignements à ce sujet se trouvent dans La Bulle. (LG)

S. O. S. De l’aide S. V. P.

Plusieurs d’entre vous ont coché la petite case indiquant que vous aviez un peu de temps à offrir pour les activités du Groupe MAMAN (sur votre coupon d’abonnement). Dans le dernier numéro de La Bulle Flottante, nous vous informions des différents projets et besoins du Groupe.

Un petit nombre de femmes ont effectivement appelé, mais disons que dans nos rêves les plus fous, le téléphone ne dérougirait pas!!! Si vous ne savez pas au juste le type d’implication qui vous convient le mieux, n’hésitez pas à nous téléphoner.

Le premier pas pourrait être simplement de venir à une de nos réunions, vous verrez, c’est très sympathique et agréable… Si vous habitez loin de Montréal, nous vous encourageons à stimuler le recrutement de membres dans votre région par exemple via les rencontres post-natales de votre maison de naissance.

Nous vous invitons encore à contacter les membres de votre région à l’aide de la liste qui vous a été expédiée en même temps que la convocation à l’assemblée générale de fondation. Nous vous offrons tout le soutien nécessaire dans vos démarches, un simple coup de fil suffit!

Les annonces classées de La Bulle Flottante

Un nouveau magazine La Mère Entière

La Mère Entière est enfin arrivée, la nouvelle revue de la maternité, de la naissance et de l’allaitement. En parcourant les pages de cette merveilleuse revue, vous pourrez lire la revue de presse, des témoignages intenses et émouvants écrits par des mères (venant d’ici et parfois d’ailleurs) sur leurs accouchements, des articles inusités et beaucoup plus…

La Mère Entière est une revue trimestrielle et son coût d’abonnement n’est que de 12,00$ par année. Le deuxième numéro est prévu pour le mois de septembre prochain, mais il reste encore du temps pour vous procurer gratuitement la première édition en me téléphonant. Les nouvelles se répandent vite de bouche à oreille, alors passez le mot! Et surtout, abonnez-vous à la revue La Mère Entière!

Rafaelle Chwaliszewski, éditrice de La Mère Entière et membre du Groupe MAMAN

NDLR : Je vous invite très fortement à vous abonner à ce magazine tout à fait unique. J’ai lu la première édition d’un couvert à l’autre avec un vif intérêt et j’ai eu l’honneur d’y signer un article. J’ai eu la chance de lire en avant première, le vibrant témoignage du premier accouchement de Josée Cardinal qui paraîtra dans le prochain numéro, à lire absolument! Bravo Rafaelle, tu fais un travail extraordinaire! (LG)

Maternité et antigymnastique

J’anime depuis trois ans des ateliers d’antigymnastique, approche corporelle globale axée sur le développement du ressenti. Les mouvements d’automassage (avec des balles) d’étirement, de mise en tension sont exécutés lentement, en accord avec la respiration. C’est une ouverture à soi, à la connaissance de soi, à l’Autonomie.

Je me suis préparée à la naissance de mon deuxième enfant en adaptant ces mouvements à la grossesse. Riche de cette expérience, j’ai élaboré un atelier « Maternité et Antigymnastique ». Ma vision est d’aider les femmes à se préparer à l’accouchement dans l’ouverture, la compréhension et l’acceptation de ce qui se passe dans leur corps.

Pour plus d’information et pour recevoir le dépliant, appelez-moi.
Isabelle Challut, membre du Groupe MAMAN.

PRÈS DE NOUS

La vidéocassette de ce film réalisé par Sophie Bissonnette (une membre du Groupe MAMAN) est toujours disponible via le Groupe MAMAN. Le visionnement de ce merveilleux document pour permettra de revivre un peu votre propre histoire en plus de vous offrir près d’une heure d’émotions et d’informations.

De plus, ce film constitue l’outil par excellence pour sensibiliser vos proches à l’approche des sages-femmes et aux naissances heureuses qu’elles favorisent. Faites circuler dans votre entourage… Vous pouvez vous la procurer au coût de 22,74$ (taxes incluses).

Vos droits durant le travail, l’accouchement et après la naissance

Servez-vous de ce texte pour aider vos soeurs et amies qui accouchent à l’hôpital où pour vous-même si vous devez passer par là. Ces droits découlent de la Loi 120 sur la santé et les services sociaux du Québec. Pour tout renseignement ou toute plainte, communiquez avec l’Association pour la santé publique du Québec au (514) 593-9939.

Vous avez le droit :

  • de vivre cet événement dans l’intimité et la confidentialité;
  • d’être accompagnée d’une ou de plusieurs personnes de votre choix pendant toute la durée du travail et de l’accouchement;
  • de refuser d’être examinée par des étudiants et des stagiaires; de refuser tout traitement routinier (lavement, rasage, solutés, sédatifs, etc.), discutez de sa pertinence;
  • d’accepter ou de refuser les interventions proposées (déclenchement de l’accouchement, moniteur foetal, soluté, forceps, épisiotomie);
  • d’accoucher de la façon qui vous convient le mieux (lieu, position, avec ou sans anesthésie);
  • de limiter le nombre d’intervenants;
  • de choisir le type d’anesthésie en cas de césarienne;
  • d’être accompagnée de la personne de votre choix si la césarienne se pratique sous anesthésie épidurale;
  • de prendre votre enfant dès sa naissance et de l’allaiter dès les minutes qui suivent;
  • de cohabiter avec votre enfant immédiatement après la naissance, quelque soit le nombre d’occupants dans la chambre;
  • de vous reposer et de refuser d’être dérangée par la routine hospitalière;
  • de refuser médication et traitements de routine (somnifères, laxatifs, radiographie pulmonaire, etc.);
  • de quitter l’hôpital dès que vous le désirez;
  • d’exiger d’être consultée pour tout traitement proposé pour votre enfant (gouttes dans les yeux, injections, vitamine K, tests sanguins, etc.).

    AVIS À TOUS

    Les personnes intéressées à collaborer à la rédaction de La Bulle Flottante sont priées de communiquer avec Lysane Grégoire.

    NOTICE TO ALL

    If you are interested in writing a paper in English in the next issue of La Bulle Flottante, please call Lysane Grégoire.

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